C’est une petite révolution qui se prépare dans le monde de la construction !
A partir de l’été prochain et de la mise en application de la tant attendue RE2020, la nouvelle réglementation environnementale encadrant les constructions neuves, il sera désormais interdit de choisir le chauffage au gaz pour votre future maison.
« La RE2020 actera la disparition progressive des logements neufs chauffés au gaz », a déclaré Barbara Pompili, ministre de la transition énergétique, lors de la présentation fin novembre des nouvelles normes de construction pour les bâtiments neufs.
Le ton est donc donné, le gaz ne sera plus le bienvenu dans le logement du futur même le gaz vert ! En effet, pour le ministère de la transition écologique, si le bio méthane et autres gaz dits « propres » sont destinés à remplacer le gaz naturel dans les bâtiments et réseaux déjà existants, ils seront désormais proscrits dans le neuf !
Aujourd’hui, 21 % des maisons neuves et 75 % des logements collectifs neufs sont au gaz.
Cette nouvelle réglementation a pour but d'encourager le recours aux énergies renouvelables et à la neutralité carbone.
Dès l’été 2021, la RE2020 encadrera donc la construction des nouveaux bâtiments en imposant des seuils de consommation énergétique et d’émission de gaz à effet de serre, 4 kilogrammes de CO2/an/m² au maximum pour les maisons dès 2021.
Pour les appartements, cette transition se fera plus tard, à l’horizon 2024, avec un seuil de 6 kilogrammes de CO2/an/m² maximum.
D’ici là, le seuil maximal restera fixé à 14 kilogrammes, et laissera donc la possibilité d’installer du chauffage au gaz dans les appartements à condition, précise le gouvernement, que les logements soient « très performants énergétiquement ».
L’objectif annoncé est clair, réduire d’au moins 30 % la consommation d’énergie au quotidien des bâtiments, qui sont encore à ce jour, les deuxièmes émetteurs de gaz à effet de serre en France, après le transport.
Si le gaz est désormais interdit, l’idée n’est pas non plus d’inciter au retour massif du radiateur électrique mais de favoriser les énergies dites renouvelables.
Afin donc d’éviter, un nouvel engouement pour le bon vieux « grille-pain », le gouvernement souhaite mettre en place un seuil de consommation d'énergie primaire non renouvelable à ne pas dépasser.
A ce jour, ce seuil reste encore inconnu mais rassure déjà par son existence, le Syndicat des énergies renouvelables (SER) : « cette règlementation permettra de massifier le recours aux énergies renouvelables dans l'habitat neuf, en particulier dans la maison individuelle où le panel de solutions techniques est particulièrement large ! ».
La pompe à chaleur quelle que soit sa spécificité a donc de beaux jours devant elle, de même que le bois ou encore la géothermie qui grâce à cette nouvelle réglementation se voient offrir un marché beaucoup plus large qu’il ne l’était jusqu'à présent.